Cinquante Nuances De Grey, E. L. James (2011)
Anastasia Steele, une étudiante en littérature timide et innocente, rencontre Christian Grey, un jeune homme riche, séduisant et mystérieux, lors d’une interview qu’elle réalise pour le journal universitaire. Ils se sentent rapidement irrésistiblement attirés l’un par l’autre.
Le hic ? Christian est un homme accro au contrôle, et il initie Ana à une relation dominé/dominant à travers un contrat de soumission, dans lequel il impose ses règles strictes. Ana est tentée, mais au fil du livre, elle se retrouve tiraillée entre son amour naissant pour Christian et ses propres limites.
Je ne vous apprends rien : le livre a rencontré un succès phénoménal dès sa sortie en 2011. Cinquante nuances de Grey s’est écoulé à plus de 150 millions d’exemplaires dans le monde, dont plus de 35 millions rien qu’aux États-Unis. Il a été traduit dans 52 langues et a occupé la première place des classements de best-sellers pendant des mois. Un véritable phénomène littéraire et culturel.
Moi, à l’époque, j’étais enceinte jusqu’aux dents et j’essayais de finir ma thèse de doctorat avant d’accoucher. Je n’avais pas le temps de lire pour le plaisir — et après l’accouchement, encore moins. Donc je découvre le livre en 2025, et clairement, j’arrive beaucoup trop tard. Il s’en est passé des choses depuis 2011, à commencer par le mouvement Me Too. Je doute que ce livre passerait aussi bien s’il sortait aujourd’hui.
J’avoue, je l’ai écouté en accéléré, d’autant qu’il se passe pas grand-chose en dehors des scènes de sexe. Le livre est écrit à la première personne. Là, on retrouve les limites de la narration à la première personne, qui empêche tout véritable développement des personnages secondaires. L’écriture est répétitive. Le cliché du mec ultra-riche qui a besoin de frapper une femme parce qu’il a eu une enfance malheureuse… Et les tergiversations d’Anastasia m’ont laissée froide. Bref, j’ai loupé le coche. Ce n’est pas pour moi. À 25 ans, j’aurais peut-être adoré. Mais à 48, j’ai juste envie d’envoyer Monsieur Grey se faire cravacher ailleurs.